Atelier Dessinez, c’est parti !

À l’origine de ce projet, un constat : il est difficile pour les jeunes dessinateurs de voir leurs dessins s’améliorer sans bénéficier de retours. C’est pour cette raison que DCL a décidé d’organiser et de piloter trois ateliers de formation au dessin de presse, destinés à une quinzaine de jeunes dessinateurs amateurs et encadrés par des professionnels.

La semaine dernière s’est tenu le premier atelier du cycle 2021-2022. Un groupe de dessinateurs et dessinatrices amateurs s’est réuni dans le 13e arrondissement de Paris. À cette occasion, une salle de conférence été transformée en salle de rédaction, avec au centre une grande table où s’empilaient des feuilles, des journaux et des feutres. Assis, ces amateurs ont vu entrer Jean Mulatier, caricaturiste et photographe. Un peu plus tard, une petite voix est venue rompre le silence timide du groupe : « Désolée, j’suis en retard ! ». C’est Coco. Les yeux des jeunes étaient grands ouverts, exprimant à la fois admiration et panique. Panique car, face à ces deux figures colossales du dessin, il fallait par la suite dessiner. 

L’objectif de ces ateliers est de confronter des amateurs au regard de professionnels du métier. Après un moment d’échange, où le groupe a pu poser quelques questions à Coco et à Mulatier et où ces derniers ont pu présenter leur approche du dessin, tout le monde s’est mis à tourner les pages de journaux et de magazines pour trouver une idée de dessin avant de se lancer. Certains sont venus avec quelques croquis qui ne demandaient qu’à être encrés. Coco et Mulatier naviguaient de table en table, s’arrêtant à chaque fois pour apporter quelques suggestions d’amélioration, et surtout faire comprendre aux jeunes les mécanismes à avoir en tête lorsque l’on dessine l’actualité.

Mulatier a pris le temps de rappeler aux jeunes : « Un bon dessin doit d’abord attirer l’attention du lecteur, puis retenir son attention et enfin lui donner envie d’en savoir plus. » Le binôme a insisté sur la nécessité de soigner la qualité graphique des dessins. Professionnaliser son dessin demande de porter une attention particulière à tous les éléments qui le composent : le lettrage, la composition et la rédaction du texte s’il y en a.  

Au bout de 3h00 d’atelier, les participants ont accroché leurs dessins afin que Coco et Mulatier puissent les critiquer et aussi qu’ils puissent en tirer quelques conseils de dernière minute. 

Si DCL s’est engagé dans ce projet, c’est d’une part pour épauler les dessinateurs amateurs qui bricolent seuls dans leur coin, et d’autre part pour stimuler la jeune création artistique. Promouvoir le dessin de presse, c’est aussi soutenir ceux qui le pratiquent. En parallèle à ces ateliers, DCL est à l’origine d’un autre projet amateur : « Marge, média dessiné. » L’idée, pour une dizaine de dessinateurs amateurs, est de recréer une sorte de rédaction de presse et de publier tous les mercredis sur une page Instagram trois dessins d’actualité qui ont été considérés comme aboutis. Ce média est surtout l’occasion de recréer cette ambiance de rédaction où fusent les idées et les conseils. Ce premier atelier de formation au dessin de presse aura été l’occasion de trouver de nouvelles recrues, d’étoffer le réseau de dessinateurs amateurs et de les fédérer. 

Ce projet est soutenu par la BnF, le Théâtre13, le Presse Citron, la Mairie du 13e, et tous les professionnels qui ont répondu à l’appel.