L’année démarre au quart de tour pour les jeunes dessinateurs et dessinatrices qui ont répondu en décembre dernier à l’appel de Dessinez Créez Liberté et de ses ateliers de formation au dessin de presse ! Après avoir rencontré Mykaïa, les participants ont eu l’heureuse surprise de faire la connaissance de Coco. 

Sur le même modèle que les ateliers précédents, la première partie de ces 3 heures fut consacrée au travail de la professionnelle. Coco a montré ses dessins publiés à Charlie Hebdo et à Libération en prenant le soin d’expliquer à chaque fois le contexte de publication. Elle a aussi montré quelques dessins réalisés lors de procès suivis pour Libération en insistant sur la différence d’enjeux lorsqu’il s’agit de dessins satiriques et de croquis d’audience. Elle a aussi insisté sur les sujets qui l’animent et qu’elle souhaite particulièrement traiter dans son travail car ses dessins se font les porte-voix des idées qu’elle défend. 

Savoir identifier les sujets qui nous portent fut l’étape suivante de l’atelier. Avant de se lancer dans le dessin il faut réfléchir. Lancer son crayon sur la page blanche sans avoir clairement formulé le propos voulu aboutit la plupart du temps à un dessin bancale. « Souvent, vous [les jeunes dessinateurs] commencez à dessiner sans vraiment savoir vers où vous souhaitez aller » dit Coco. Une petite discussion collégiale au départ a permis de faire émerger les sujets d’actualité : livraison de chars à l’Ukraine, l’angoisse de Parcoursup dès la crèche, inflation, Iran et surtout… les retraites. Ce dernier aurait d’ailleurs pu donner lieu à un concours de caricature de Philippe Martinez. 

Ensuite, le silence est venu interrompre les échanges, tout le monde s’est mis à la dessiner. L’exercice de dessiner à côté de comparses n’est pas évident du tout et certains, comme pendant les ateliers précédents, ont séché et on rendu copie blanche. Mais ce qui a compté aussi étaient ces petites discussions entre voisins et les conseils timides entre jeunes dessinateurs qui ne se connaissaient pas quelques mois auparavant. Coco est allé voir tout le monde en suggérant des améliorations ou des reprises totales des croquis dans le cas où ça n’allait pas du tout. Il faut être clair et efficace ! 

Le temps passe et le moment d’accrocher son dessin au mur pour une dernière phase de critique arrive. C’est aussi l’occasion pour les participants de voir ce qui s’est fait à l’autre bout de la table, de ricaner un peu et aussi de continuer à suggérer des petits conseils. L’objectif de toute cette affaire est bien entendu que chacun et chacune reparte avec dans sa trousse de nouveaux outils pour que les dessins de demain soient meilleurs que ceux d’aujourd’hui.

Ce projet est soutenu par l’École Estienne, la BnF, le Théâtre13, le Trophée Presse Citron {BnF, la Mairie du 13^e et tous les dessinateurs professionnels qui ont répondu à l’appel.